« L’écriture d’un enfant, d’un adolescent dysgraphique manque souvent de lisibilité, c’est un peu comme si un droitier écrivait avec sa main gauche »
C’est la difficulté d’écrire correctement. Attention on ne parle pas ici d’orthographe ou de grammaire.
La dysgraphie est une mauvaise organisation de l’écriture manuscrite combinant souvent une altération de l’écriture, des troubles spatiaux, des difficultés syntaxiques, un désintérêt pour l’écriture.
Pour résumer : les traits ne sont pas réguliers, une ou plusieurs lettres sont trop petites ou trop grandes et ce parfois dans le même mot. Et puis on ne laisse pas toujours le même espace entre les lettres ou entre les mots que l’on écrit. Les lettres sont tremblées, cabossées, mal formées, anguleuses, empâtées, retouchées, réalisées en plusieurs segments…La vitesse de scription est irrégulière.
La dysgraphie affecte l’écriture dans son aisance, sa rapidité, sa lisibilité.
La dysgraphie est donc un trouble persistant de l’expression écrite.
Selon le professeur Julian De Ajuriaguerra, médecin psychiatre : « Est dysgraphique tout enfant dont la qualité de l’écriture est déficiente alors qu’aucun déficit neurologique important ou intellectuel n’explique cette déficience »
Tout le monde peut être concerné par la dysgraphie, mais cette perturbation concerne surtout les plus jeunes.
Selon les études scientifiques, jusqu’à 34% des enfants ou adolescents rencontreraient des difficultés pour écrire. 1 enfant sur 10 serait dysgraphique ; ce sont en majorité des garçons.
On parle de dysgraphie à partir de 7 -8 ans, lorsque que l’écriture de l’enfant n’est pas assez automatisée et fluide et nécessite un trop grand effort attentionnel.
La dysgraphie concerne souvent les enfants à « Haut Potentiel » (en moyenne 50% de ces enfants), chez qui on observe un décalage entre la maturité intellectuelle et le développement psychomoteur et affectif.
La dysgraphie peut également faire son apparition à n’importe quel âge (lors de l’apprentissage de l’écriture, lors de la scolarité, suite à une pathologie ou un accident).
Ni un manque d’attention, ni un manque de volonté ne peuvent être à l’origine de ce trouble.